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Une tranche d' histoire-Liberation d'ORAN des Espagnols en 1792

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oran - Une tranche d' histoire-Liberation d'ORAN des Espagnols en 1792 Empty Une tranche d' histoire-Liberation d'ORAN des Espagnols en 1792

Message par caligula Mer 21 Aoû - 19:16

A l'iniative de Monsieur GHLAMALLAH Ministre des Affaires Religieuses et des Wakts et sous l’auspice de M le Wali d'Oran se tiendra a Oran le 04 mars 2013 à l'occasion de son 221° anniversaire,un Colloque International sur la libération d'Oran des Espagnols.

En cette circonstance je vous invite a découvrir la contribution de M. ZAOUI Djillali parue sur les quotidiens le "Carrefour d'Algerie" et l'Echo d'Oran en date des 12 et 27 avril 2013 dans lequel il revient sur la participation du Bey Bey Benothman el Kebir et de son armée renforcée de jeunes etudiants et de Oulamas de la région




Contribution des « Oulamas » de Mascara à la libération d’Oran du joug espagnol.
La création de « Djeich Tolba».


De 1509 à 1792 prés de trois siècles d’un état de guerre quasi permanent jusqu'à la nouvelle de la reddition du Roi d’Espagne Charles IV reçue par le Bey Benothman el Kebir à Mascara.

Oran fut occupée par les Espagnols en 1509. Elle appartenait alors au Roi de Tlemcen et fut enlevée par les armées du cardinal Ximenez de Cisneros archevêque de Tolède et Régent d’Espagne, en réaction aux nombreuses attaques de la flotte algérienne partie de Mers El Kebir contre les ports d’Alicante et de Malaga.
En 1708 elle fut libérée par le Bey de Mascara Mustapha Benyoucef dit Bouchlaghem.
En 1732 elle fut reprise par les Espagnols qui ne voulaient pas abandonner cette place stratégique en Afrique.
En 1792 elle fut définitivement libérée par le Bey de Mascara Mohamed Benothmane el Kebir, appuyé par Djeich-tolba.
De 1509 à 1792 il n’y eut jamais de paix définitive, les périodes de calme alternant avec les périodes de guerre entrecoupées de harcèlements permanents par les Turcs et les Arabes. La prise d’Oran en 1708 par le Bey Bouchelaghem n’est que l’aboutissement d’une série de sièges et d’attaques qui furent tous désastreux pour l’Espagne. Rapidement nous en citerons quelques uns :
 1556 : le pacha Salah Rais qui préparait une grande expédition sur Oran mourut de la peste en cours de route.
 1558 : Hassan Pacha lança une attaque qui déborda sur Mostaganem où mourut le gouverneur d’Oran, le comte Alcaudète.
 4 Mai 1563 : Hassan Pacha est devant Mers-el-Kebir ; Le fort San Miguel est enlevé.
 1580 : Safer Pacha attaque la ville.
 1657 : tentative moins heureuse d’Ibrahim Khroudja.
 1679 : c’est le généralissime Trick qui s’essaye devant Oran.
 1703 : Hussein Cogen fit une tentative contre Oran.
 1705 et 1707 : Bouchelaghem et Bakhtach tentèrent déjà de prendre Oran.
Le seul intermède de liberté qui ne dura que 24 ans, fit apparaître une idée qui se concrétisera des années plus tard par la naissance d’une institution inédite qu’on appela « Djeich-Tolba », c'est-à-dire, comme son nom l’indique, une armée constituée de « tolbas » dirigés par des savants penseurs qui prirent spontanément les armes contre l’occupant espagnol.
C’est au début du siècle (1701 environ) que fut créé le Beylick de l’ouest, d’abord à Mazouna puis à Mascara ; c’est ainsi que le Bey Mustapha Bouchelaghem quitta Mazouna pour s’installer à Mascara, plus précisément dans la ville d’El-Keurt ou vieux Mascara. Mustapha Bouchlaghem devenait le premier Bey de Mascara. Dès son arrivée à El Keurt, Bouchlaghem y créa une caserne et, conscient de leur influence sur les populations, s’entoura des conseils des oulamas. En fait il se préparait déjà à la libération d’Oran, mais l’armée régulière du Bey se révéla insuffisante ; le Bey et les oulamas de Mascara firent alors appel au djihad en réponse aux occupants espagnols qui ne se cachaient pas de mener une croisade en Algérie pour la christianiser.
D’emblée l’occupation espagnole s’était faite au nom des Rois catholiques pour la Croix et la christianisation fut immédiate. Les Espagnols prirent très vite l’habitude de baptiser et d’élever dans la religion chrétienne les enfants en bas âge capturés dans les razzias.
Le souvenir des incursions espagnoles au milieu au 16ème siècle était resté vivace : Oued Taria, Nesmot, Benian, Tlemcen, Mostaghanem furent attaqués. Un notable El Aroussi mourut dans la plaine de Ghris (il fut décapité et sa tête transportée à Oran). A Mascara, c’est la mise à sac d’El Keurt en 1542, avec la destruction de la bibliothèque de la tribu des Mecharef qui fut douloureusement ressentie. La résistance des populations était inévitable, elle se révéla payante.
Lorsque le Bey Mustapaha Bouchelaghem, instruit par le pacha d’Alger Baktache, reçut l’ordre de libérer Oran, il quitta El Keurt accompagné par de nombreux « Tolbas » (étudiants des écoles coraniques et des zaouias) avec à leur tête des oulamas, engagés volontaires qui partirent soit individuellement, soit en groupes, mais tous armés de la même motivation : défendre leur foi et chasser l’occupant. Le rôle de ces « tolbas » et de ces « oulamas » était de constituer des avant-postes, pour bloquer la progression des Espagnols à l’intérieur des terres. D’après certains historiens, à l’origine de la résolution que prit le Dey d’Alger Mohamed Bakhtach dès 1702 pour chasser les chrétiens, se trouve l’influence d’un Taleb d’Alger Ibnou Akoudjil.
Avec l’aide des Turcs d’Alger, le Bey Bouchelaghem et les tolbas qui l’accompagnaient mirent le siège devant Oran ; il dura cinq mois. Le Dey lui-même accompagna l’armée près du lieu du siège et harangua ses troupes. La prise d’Oran se fit en plusieurs étapes :
• ce fut d’abord l’attaque du fort des fontaines (Bordj el Aïoun) : les troupes lancèrent leurs attaques au cri « d’ Allah Akbar ». Le lendemain la garnison capitulait.
• Ce fut ensuite l’attaque du Fort Santa Cruz : la garnison succomba dans un seul assaut. 106 hommes et 06 femmes furent faits prisonniers (23 Djoumad el thani) ;
• Le lendemain fut attaqué le fort Saint Gregoire : la garnison fut massacrée presque entièrement.
• trois jours plus tard c’est le Château Fort la Moune qui tomba : la garnison fut passée entièrement au fil de l’épée.
Après avoir planté l’étendard de l’Islam sur les principaux points, Oran reçut l’assaut final. Malgré une défense acharnée des Espagnols la ville est rapidement prise, les vagues d’assaillants Turcs et Arabes se succédant sans relâche. Les rues sont encombrées de mort.
• la Casbah qui s’apprêtait à résister, finit par se rendre.
• Château Neuf tomba également : les 165 hommes de la garnison furent réduits en esclavage.
• A Mers-el-Kebir 3000 personnes furent massacrées.
Les Espagnols évacuèrent la place et les vainqueurs firent leur entrée triomphale à Oran le 20 janvier 1708 tandis que le capitaine Charles Carafa s’enfuyait en Espagne. Bouchelaghem fit d’Oran sa capitale et y resta jusqu’en 1732. L’embryon du futur Djeich- Tolba était né.
Dans un pays à l’histoire tourmentée, sans cesse confronté à des vagues ininterrompues d’occupants, l’action de ces «Tolbas » et des « oulamas » sera déterminante. Alternant l’action militaire et la pensée, ils n’auront de cesse d’inculquer aux générations futures la culture du combat contre l’occupant. Parmi ces oulamas nous citerons le plus illustre d’entre eux, reconnu non seulement en Algérie et dans la plaine d’Errachidia, mais hors de ses frontières, dans le Maghreb : le savant penseur, Abou el Makarim, le cheikh Abdelkader Ben Abdellah el Mecherfi el Hassani el Idrissi, plus connu sous le nom de Cheikh Abdelkader El Mecherfi. La vie du cheikh Abdelkader El Mecherfi, le plus célèbre des savants de l’époque dans la région de Mascara illustre parfaitement l’engagement des « tolbas » et des « oulamas » dans le combat contre l’occupant. Elle montre un parcours exemplaire :
 cheikh de « djamaa el oulama » de la région de Ghriss
 Imam du watan « Errachidi » c'est-à-dire de la plaine de Ghriss, il dirigea à El Keurt (vieux Mascara) un institut où il dispensait des cours de théologie sanctionnés par des diplômes. Il forma de nombreux savants dont le célèbre Cheikh Bouras, historien maghrebin et Mostepha Ben el Mokhtar grand-père paternel de l’Emir Abdelkader qui le sollicita pour inaugurer et diriger sa zaouia à el Guetna.
Pour lui il n’y avait pas de rupture entre le savoir et l’épée : participant, aux cotés du Bey Bouchelaghem à tous les combats contre l’occupant espagnol, on le retrouve dans les batailles de 1732 lorsque les Espagnols reprirent la ville d’Oran. Selon cheikh Bouras qui fut son disciple, cheikh el Mecherfi, se distingua particulièrement par son ardeur au combat.
L’année 1732 fut une année particulièrement éprouvante par les nombreux combats qui eurent lieu à Oran. Nous citerons à titre d’exemple quelques batailles. Oran et Mers-el-Kebir furent repris pour le compte du Roi Philippe V d’Espagne le 01 juillet 1732 par un corps expéditionnaire dirigé par le comte de Montémar. Tandis que celui-ci quittait Oran pour l’Espagne, le marquis de Santa Cruz le remplaça : il fut nommé commandant général et gouverneur de la place, défendue par une solide garnison. Même si Oran et Mers-el-Kebir étaient officiellement reconquis par les Espagnols, Turcs et Arabes ne baissèrent pas les armes. Les combats ne cessèrent pas, les troupes arabes harcelant sans cesse les garnisons, souvent dans des corps-à-corps féroces, leur infligeant de lourdes pertes et les empêchant surtout d’avancer à l’intérieur du pays.
Las de ces harcèlements, le marquis de Santa Cruz organisa le 21 Novembre 1732 une « sortie » avec une centaine d’hommes et de nombreux officiers. Mal lui en prit. Après avoir, dans un premier temps, mis à mal les troupes arabes, il se heurta au gros de leur armée. De l’aveu même de Vallejo les Espagnols sont surpris : de nombreux fantassins, 10500 chevaux sont embusqués dans les ravins. La journée du 21 Novembres 1732 se terminera par une débandade sans précédent de l’armée espagnole. Le marquis de Santa Cruz est tué (son corps ne sera jamais retrouvé) une trentaine d’officiers espagnols tombent, d’autres sont faits prisonniers comme le marquis de Valdecañas et le colonel Joseph Pinel. Des historiens mentionnent la mort d’un notable originaire de Ghriss Ali Ben Messaoued el Mahmoudi el H’chmi. La victoire des Arabes était à portée de main ; elle leur échappa de justesse et la reprise d’Oran par les Espagnols ne fut possible selon Vallejo lui-même que grâce au hasard : « l’arrivée des régiments d’Ultonia et d’Aragon qui, par une heureuse coïncidence, débarquaient ce jour-la, venant d’Espagne » . On soulignera au passage la concordance des témoignages de Vallejo et d’El Mecherfi, gage de crédibilité pour les belligérants ennemis. Les combattants arabes déclarèrent le 21 Novembre 1732 « Youm el Haidj ». D’autres revers furent infligés aux Espagnols grâce au blocus imposé par les « Ribat ».
Les oulamas est les tolbas organisés en « ribatat », (sorte de camps retranchés) empêchèrent les Espagnols d’aller plus avant à l’intérieur des terres. Après la mort du marquis de Santa Cruz le marquis de Villadarias fut nommé commandant général de la place d’Oran. Le 10 mai 1733 il organisa une sortie pour dégager la ville. Après avoir réussi à déloger les assaillants, les Espagnols furent surpris par une « charge furieuse » des armées arabes qui se ressaisirent. Plus de 800 Espagnols tombèrent. La déroute fut totale et le marquis de Villadarias fut destitué. On nomma à sa place Joseph Vallejo .
Pour les oulamas de toutes façons le combat n’était pas terminé. Après le sabre, Cheikh el Mecherfi usa de sa plume pour combattre l’occupation espagnole. Dans un de ses écrits, Bahdjat-Annadhir, il prononça une fatwa qui fit date à son époque (1764) fustigeant durement et sans complaisance les tribus arabes trop impatientes de reconnaître la souveraineté espagnole et qui par ce fait, gênèrent considérablement les combattants arabes. Son influence fut telle que Vallejo, commandant général de la place d’Oran, dénonça l’impact de cette fetwa sur les populations arabes. La collaboration avec les Espagnols commença de régresser au profit du « djihad » et de la résistance à l’occupant. Bahdjat Annadhir allait durablement marquer les esprits des générations futures.
Tirant les leçons du passé le Bey de Mascara Mohamed Benothmane el Kebir institutionnalisa l’armée des « savants -guerriers » djeich Tolba, en la structurant dans un cadre officiel plus réglementé. Les tolbas ayant participé à la libération d’Oran en 1708, puis à sa défense en 1732 étaient partis spontanément, a titre individuel ou en groupes mais libres de toute tutelle. Le Bey Mohamed Ben Othmane el Kebir entreprit de réorganiser cette armée inédite en soumettant les tolbas à l’autorité du Bey. Totalement pris en charge, ravitaillés par l’intendance du Bey, ils furent cantonnés dans les « Ribat », sortes de camps destinés à faire blocus aux incursions des Espagnols. On leur confia l’enseignement à l’exclusion de toute autre institution (il fut interdit aux populations de fréquenter d’autres écoles). « Djeich-Tolba » était officiellement crée : décision politique et militaire en même temps qui ne tarda pas à faire école ; ainsi encadrés par l’autorité d’une administration, « les savants guerriers » virent leur influence grandir et leurs missions se préciser.
En 1791 le Bey Mohamed Ben Othmane el Kebir désigna Mohamed Beldjilali à la tête du Ribat Ifri près d’Oran. Ses adjoints furent :
 Mohamed El Mostepha Benabdelalh Ben Zerfa Dahaoui, secrétaire du bey.
 Cheikh Tahar Benhaoua Cadi de Mascara.
 Mohamed Benali Abou Taleb El Mazouni savant de Mazouna qui arriva a Mascara accompagné de 200 tolbas et qui fut ensuite dirigé sur Oran.
 Ahmed Ben Mohamed Benali Bensahnoun Errachidi, secrétaire du Bey. Tous participèrent à l’attaque générale d’Oran en 1791. Benhaoua mourut en Chahid, aux portes d’Oran. Leurs écrits allaient prolonger l’héroïsme de leur action militaire : Mohamed Ben Zarfa Dahaoui fut chargé par le Bey d’écrire un ouvrage pour inventorier et consigner tous les événements liés à la libération d’Oran. Le titre de son ouvrage :
* الـرحلة القمـريـة في الـمسيرة الـمحمدية
Bensahnoun laissa également un ouvrage sur la libération d’Oran
*الثـغر الجمانـي في ابتسام الثغر الوهرانـي


Dès 1790 le Dey d’Alger avait conçu l’idée de reprendre Oran. Il donna l’ordre au Bey de Mascara Mohamed Benothman d’aller de nouveau attaquer Oran. Pour surprendre l’ennemi il commença à attaquer Santa Cruz et la vieille Casbah. Surpris par les pluies, le Bey de Mascara rentra à sa capitale. Il revint et tout l’été, tout le printemps se passa en « blocus et canonnades » . Au cours de l’année 1791 les Espagnols eurent à supporter de violentes attaques des Turcs et des Arabes : l’assaut le plus violent se déroula le 23 Juillet 1791. La garnison espagnole allait plier sous la charge des Turcs et des Arabes lorsqu’elle reçut le renfort du régiment des gardes wallones entraîné par le chevalier de Torcy qui perdit 266 hommes.
Le 17 septembre 1791 le même Torcy eut à supporter un assaut plus terrible.
Le 18 septembre 1791 à 17h le Bey lança de nouveau trois colonnes d’attaque. « Serrés en masses compactes » les assaillants s’élancent, tombent, se relèvent combattent au corps-à-corps. Le contingent des Beni Zeroual du Dahra fut presque anéanti (le fort porte leur nom).
Le Bey retourna à ses quartiers d’hiver à Mascara. C’est là qu’il reçut la nouvelle de la reddition du Roi Charles IV. Les Espagnols avaient compris qu’ils ne pouvaient plus garder Oran. Le Bey Benothman el Kebir reçut d’Alger les ordres relatifs à la reddition (il avait exigé une reddition totale) et un traité fut signé pour fixer les conditions de cette reddition. Sur le sort des musulmans alliés des Espagnols il se rangea à l’avis des Oulamas qui lui conseillèrent de pardonner. Le Dey Hassan décora le Bey Benothman el Kebir de l’Insigne de la Plume, faveur accordée seulement à ceux qui ont vaincu les Infidèles. Mohamed Benothman el Kebir fut nommé Bey d’Oran. Son fils Osmane fut élevé au grade de Khalifa de l’Ouest, et son second fils Mohamed nommé Kaïd des Flittas.
Le faste de la victoire fut grandiose, à la mesure de la prise. Oran en effet fut toujours convoité par toutes les puissances qui avaient compris l’importance stratégique de ce site.
Le Bey Benothman Mohamed El Kebir entra triomphalement à Oran le 28 février 1792, à la tête d’un immense rassemblement parti de Mascara d’abord et qui grossit ensuite à Sig. Les tolbas ouvraient la marche, le livre saint à la main. L’Histoire allait encore les appeler scellant définitivement l’alliance du glaive et du Coran.
Leur œuvre fut continuée par leurs descendants tels Tahar El Mecherfi, fils de Cheikh Abdelkader El Mecherfi qui fut Imam de Errachidia, Cadi d’Oran et qui enseigna a la Mosquée du Bey à Oran.
D’autres, comme Mohamed Ben Abdellah El Mecherfi dit Saqqat qui enseigna lui aussi à la Mosquée du Bey et qui sera quelques années plus tard signataire de la Moubayaa de l’Emir Abdelkader ; Ahmed Touhami, muphti d’Oran, enseigna également à la Mosquée du Bey à Oran.
Le souffle de Djeich-Tolba allait nourrir de nombreuses générations : il sera au rendez-vous de toutes les grandes manifestations du nationalisme algérien.
Tous nous nous inclinons devant la mémoire de ces glorieux Chouhada. En organisant un colloque sur la libération d’Oran, la ville d’Oran ne pouvait rendre un meilleur hommage à ceux qui sont morts pour elle.

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